Un regard universel libre d'expression
Artiste peintre, graffeur, entrepreneur
« Il y a du génie dans cet homme. Dans son savoir-faire, celui que les autodidactes expriment sans limite. Et dans son savoir-être, celui dont les êtres alignés avec leurs convictions rayonnent. Le mouvement et la précision de ses créations sont sa signature. Avec une liberté et une inventivité inédites, il tisse en couleurs héritage ancestral et modernité, imbriquant calligraphie et street art, poésie et clins d’œils sociétaux. « Le peintre doit tendre à l’universalité », s’est exclamé Léonard de Vinci. Les références à l’artiste visionnaire du 16e siècle sont omniprésentes sur les toiles d’Aïssa. L’une de ses expositions phare à Marrakech a d’ailleurs été intitulée The Davinci Joud. Ombres et lumières, mobilités, vibrations, expressions : le style de l’artiste marocain est inédit et intrigue. Au-delà de sa peinture, il a créé dans ses montagnes natales du Haut-Atlas un repaire atypique de rencontre et de création : Taman’Art.
Taman’art, c’est Orion en langue amazighe. Nourri de ses racines, Aïssa a ainsi nommé ce lieu hybride et fécond. Orion est l’une des plus belles constellations du ciel. A quelques kasbah des terres d’inspiration de Jacques Majorelle où les caravanes se croisaient encore au siècle dernier, le jeune artiste développe un haut-lieu de rencontres artistiques : les guitares au mur côtoient ses dernières toiles, les meubles sont assemblés par son équipe de jeunes recycleurs aux inspirations heureuses et précises, l’éco-construction se pare de graphes subtils, les configurations sont pensées pour accueillir des créateurs en résidence…
Passion et ambition. Une attention à l’Autre et un besoin de partage aussi naturels que sincères, profonds, vivants, qui ont permis la naissance d’une communauté engagée : « Plus on connait, plus on aime », celle-ci aussi est du maître Léonard de Vinci. Travailler avec Aïssa Joud est un chemin sans détour vers « plus »…
Laurence Haxaire, productrice
Décembre 2021